Report AG Juin 2021 – don SPP

“REPORTER” AG 2 JUIN 2021 SUR LA QUESTION DU DON A LA SPP
Christelle AMMIRATI
Plaie d’argent n’est pas mortelle…

Les temps sont moroses, du côté des finances de la SPP mais également de manière plus générale dans la société, vis-à-vis de la psychanalyse. Lors de cette AG nous avons oscillé entre inquiétude et optimisme, entre difficultés financières importantes, radiations, diminution du nombre de membres et politique d’ouverture, rajeunissement des membres, attrait des jeunes professionnels pour la psychanalyse, augmentation les participations aux conférences par zoom. Une préoccupation donc, mais selon Clarisse Baruch “un cap à passer”. Non, la psychanalyse ne meurt pas, nous étions tournés vers la recherche de “solutions”.
Ainsi, dans cette perspective d’avenir, il a été question des jeunes et “d’agrandir la famille”. Comment attirer de jeunes professionnels à la SPP ? Comment faire évoluer le cadre psychanalytique ? Comment permettre, comme le dit Clarisse Baruch, “que nos concepts soient dans l’air du temps”.
Ce sont donc les questions autour de la formation et du cursus qui nous ont occupées et il a peu été question de comment (re)mobiliser les membres par exemple. Se tourner vers la nouvelle génération, celle à venir pour nous sortir de cette impasse, de ce qui pourrait apparaitre comme un danger de disparition ?
Il est d’ailleurs remarquable que cette question de la transmission se soit posée en l’absence des principaux intéressés. Notons néanmoins la présence d’une AeF. Que signifient ces absences ? un désinvestissement ? un manque d’intérêt ? un investissement ailleurs ? Ces absents si présents pendant notre réunion, porteurs d’espoir.

Tout comme la question de l’achat des locaux de la SPP, bien qu’évoquée brièvement, elle a été soigneusement évitée, peut-être dans le souci d’un évitement des conflits ? À moins que ce soit plutôt dans une acceptation de ce qui a fait débat et tension jadis ?
Cette réunion au ton très sérieux, s’est déroulée avec peu de débats, de conflictualités et avec une certaine uniformité dans les propos. Est-il question d’apaiser nos propres tensions internes ? Malgré une apparence peut-être un peu lisse ou tout au moins prudente, il faut reconnaître que cela “fait du bien” de pouvoir se réunir et échanger de manière respectueuse.
Je m’attendais à ce que ce sujet sur le don et les questions de gestion financières fasse pour le moins débat. Si l’argent n’a pas d’odeur, il convoque pourtant bien souvent les passions. À ma grande surprise, c’est donc sans encombre et à l’unanimité que la proposition d’un don a été acceptée.

L’étonnant décalage entre les finances du groupe méditerranéen plutôt prospères, et celles de la “maison mère” très en déficits, met le groupe méditerranéen a une place particulière. Est-il à la place de cet “enfant modèle”, qui a su bien gérer son pécule et se doit d’aider la maison mère, les parents déficitaires ? À moins que cet argent dormant, soit la conséquence de notre immobilisme, l’effet d’un symptôme ? Cet argent mis de côté, que l’on a eu du mal à “lâcher”, représente-t-il la sidération traumatique du groupe ? Une difficulté à faire ensemble, à se projeter dans un avenir, avec des désirs, des buts communs ?