
- Cet évènement est passé.
NICE // CONFERENCE – Claude SMADJA
13 mai 2017 à 9 h 00 min - 17 h 00 min
40€CYCLE DE CONFERENCES DE NICE
Réflexion et débats à partir du travail clinique et théorique apporté par des Membres
Et Titulaires Formateurs de la Société Psychanalytique de Paris
Samedi 13 mai 2017
De 9 heures à 17 heures
Claude SMADJA
Psychiatre, Psychanalyste, Membre Titulaire Formateur de la SPP, Médecin directeur de l’Ipso-P. Marty
« PSYCHOSOMATIQUE et PSYCHANALYSE »
Hotel Le Saint Paul, 29 boulevard Franck Pilate, 06300 Nice
————
Programme
9h00 – Accueil
9h30 – Ouverture de la journée
« Psychosomatique et Psychanalyse »
9h45-10h45 – Conférence de Claude Smadja
Pause
11h15-12h00 – Discussion avec la salle
Déjeuner libre
« Face au patient somatique »
14h00 -14h45 – Présentation clinique de Christelle Ammirati, psychanalyste, Centre Rotonde-Aix
14h45-15h30 – Discussion par Claude Smadja.
Pause
16h00-17h00 – Table ronde avec la participation de Jean-Claude Elbez, président de l’Association
Internationale de Psychosomatique Pierre Marty et Myriam Boubli, psychanalystes SPP.
————
Argument
La notion de psychosomatique est née au 19ème siècle dans le courant de la psychiatrie romantique allemande. Elle constituait l’aboutissement d’un mouvement au sein de la médecine qui considérait l’influence réciproque du psychisme sur les fonctions somatiques et de celles-ci sur l’activité psychique. La psychosomatique médicale s’était établie sur la base du dualisme psyché – soma et recherchait les intermédiaires anatomiques et physiologiques qui pouvaient unir les fonctions somatiques à la fonction psychique. Au 19ème siècle c’est l’émotion qui représentait l’opérateur conceptuel permettant de lier les états somatiques aux états psychiques.
La psychanalyse a représenté une rupture épistémologique dans l’approche des phénomènes psychosomatiques. Les premiers travaux de Freud sur les névroses ont conduit à une nouvelle compréhension des liens entre les fonctions somatiques et le fonctionnement psychique. Celle-ci s’est établie, non plus sur la base du dualisme psyché – soma mais sur un nouveau dualisme opérant à travers les pulsions. Les pulsions, en tant que sources énergétiques des fonctions organiques comme du fonctionnement psychique traversent dans leur itinéraire naturel le soma et l’activité psychique. Le conflit psychique qui oppose dans la première théorie des pulsions, les pulsions sexuelles aux pulsions du Moi ou d’autoconservation, a conduit à donner un sens symbolique à certains symptômes du corps, ceux que nous appelons symptômes conversionnels de l’hystérie.
D’autres symptômes, élucidés à la même époque, étaient mis en rapport avec les névroses actuelles et avaient perdu leur sens symbolique du fait d’une organisation psychique défaillante. Ces symptômes sont qualifiés de symptômes fonctionnels. Après la découverte de la pulsion dans le champ psychosomatique la deuxième révolution psychanalytique a été la découverte du narcissisme. Ce concept est d’une importance capitale pour l’approche psychanalytique des phénomènes psychosomatiques car il représente l’investissement libidinal des fonctions somatiques. Ainsi, selon l’approche psychanalytique les fonctions somatiques sont investies libidinalement autant que la fonction psychique. La troisième révolution dans la conception psychanalytique des phénomènes psychosomatiques repose sur la découverte de la pulsion de mort ou de destruction qui a bouleversé la théorie pulsionnelle et permis d’opposer les pulsions de vie ou libidinales aux pulsions de mort ou de destruction Là encore et selon la conception freudienne les pulsions de destruction comme les pulsions libidinales agissent autant sur les fonctions somatiques que sur le fonctionnement psychique. Cette nouvelle théorie pulsionnelle datant de 1920 a permis une approche psychanalytique des maladies organiques grâce à la prise en considération de la destructivité autant dans la vie psychique que dans les fonctions somatiques…