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Conférence de Psycho-pathologie et de Clinique Psychanalytique – 19 mars
19 mars 2020 à 21 h 00 min - 23 h 00 min
5€« Bisexualité psychique, sexualités et genre »
Cycle de Conférences de Psychopathologie et de Clinique Psychanalytique 14ème Année
Service de Pédopsychiatrie du Pr François POINSO – Hôpital Ste Marguerite
270 Boulevard de Sainte Marguerite – 13009 Marseille
Cycle réservé aux professionnels de santé – Jeudi soir à 21 heures –
Entrée 5 € – Entrée libre pour les étudiants
Organisation : P. NAVARRI – A. HIBON – M. PICCO
Chers collègues et participants du cycle de conférences de Marseille,
Dans la foulée des échanges fructueux du CPLF de mai 2019 nous articulerons cette année notre cycle autour du thème « Bisexualité psychique, sexualités et genre » et nous organiserons deux conférences enfants, deux adolescents et deux adultes sur ce thème.
Bien cordialement.
Les responsables du cycle : P. Navarri, A. Hibon, M. Picco
Programme du Jeudi 19 mars 2020 :
Francine Caraman
Psychologue Psychanalyste
Discutant : Pascale Navarri
«Le disparu, psychanalyse et clinique d’un certain congé de soi»
Argument
De plus en plus nombreux, de plus en plus jeunes, des hommes et des femmes demandent à quitter le genre qui leur a été assigné, de passer d’homme à femme ou de femme à homme avec des définitions et des effets de découpage du corps variables.
Ils viennent ici parler librement de leur questionnement ou leur affirmation d’être transgenres, qu’ils soient ou non déjà engagés dans des parcours de transition. Ils viennent avec leur souffrance et leur angoisse. C’est souvent pour eux une affaire de vie ou de mort.
Ils sont au confluent de leur économie libidinale et de deux cultures du sexuel, celle dans laquelle ils sont nés de la partition homme/femme issue de l’anatomie et de rôles sociaux différenciés, et celle, moderne, du «genre comme culture». Ils parlent parfois plusieurs langues, différentes parfois de celles de leurs parents ou de leur pays d’origine, auxquelles s’ajoute la nouvelle langue du genre.
Comment ressaisir alors l’intensité du mouvement psychique à l’œuvre chez ces patients quand ils s’adressent à un analyste ? Quelles sont même les conditions pour qu’un processus analytique puisse s’engager ? Quelle langue parlons-nous ensemble ?
Là où tout à chacun est renvoyé à son sentiment intérieur d’être un homme ou une femme, quitter un genre pour un autre est un choix qui s’impose comme solution. On pourrait inverser la formule classique en disant « on sait ce qu’on trouve (ou ce qu’on croit) trouver, on ne sait pas ce qu’on quitte ». J’ai choisi de suivre les traces du «disparu», d’un certain congé de soi, en en restituant la dimension de singularité et d’énigme pour le patient comme pour le psychanalyste, au cours d’un voyage clinique.