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1livre, 1 auteur – Le Soi disséminé – 03 juin 2022 à 20h30, à Nice et par Zoom
3 juin 2022 à 20 h 00 min - 21 h 30 min
5€La psychanalyse au café
reprend le vendredi 3 juin 2022
Le Groupe Méditerranéen de la SPP présente
« Un livre, un auteur »
« Le Soi disséminé »
de Jean-Paul Matot
Psychanalyste, Membre Titulaire
Formateur de la Société Belge de Psychanalyse
Invité du Groupe Méditerranéen
En présence
au Café Culturel « Chez Pauline »
4 rue Bavastro à Nice (06000)
et par Zoom
L’auteur participera par Zoom. Discussion animée par P. Palermiti,
S. Charme, A. Fondacci
Inscription ouverte dès à présent, date limite le 27 mai.
Ou auprès de Petra Palermiti : 04 93 85 64 78 ou petrapalermiti@nullaol.com
En présence 12€ / personne (apéritif dinatoire compris) à partir de 20h
Par Zoom 7 € / personne – ouverture du Zoom à 20h30
ARGUMENT
Le « soi-disséminé » de JP Matot est un ouvrage « ressources » nécessaire pour qui veut aborder la clinique des états limites avec quelque chance de succès.
Matot fait retour sur des points de fixation de certains concepts fondamentaux de la psychanalyse afin de retrouver leur potentiel créatif. Il converse dans son livre avec d’autres auteurs proches de lui Anzieu, Bion, Bleger J et L, Freud, Roussillon, Winnicott, mais aussi des auteurs non psychanalystes tels Simondon, Stiegler, Ameisen etc.
Au fond, les mises en perspectives qu’il effectue entre tel ou tel penseur dont lui-même correspondent bien à son concept du « soi-disséminé » et à la qualité mutative du transitionnel qu’il déploie dans le livre.
Trois exemples saisissant pour témoigner :
« il est très étonnant que, depuis Freud,(un Freud dont on ne suit pas les transformations suffisamment), la très grande majorité des psychanalystes continuent à faire comme si le statut de la réalité externe ne posait pas problème ».
(C’est une question essentielle de nos débats cliniques)
Autre : « l’unité précoce, celle d’avant le stade où le bébé sépare sa mère du self, celle qui dans la psychose se manifeste comme fusion, ne se fait ni avec une personne ni avec un objet ».
Matot situe là la question de l’organisation du soi, avant les positions dites kleiniennes, et insiste sans doute sur la fonction d’enveloppes assumées par le thérapeute, ou symétriquement celle d’usage de cette fonction par le bébé ou le patient. Cela renvoie probablement chez Roussillon, au repérage « des besoins du moi » bien avant la question du désir et de l’objet, à l’usage modéré donc du concept de transfert à ce moment de l’évolution, et aussi à l’usage différé de l’interprétation dite de transfert.
PUIS :
Le retour à la notion de « narcissisme syncytial » (Bleger) (le syncytium : plusieurs noyaux et masses cytoplasmiques) en correspondance avec un moi granulaire (plusieurs unités de moi/ non moi) permet de rendre sa vitalité créatrice au concept de narcissisme : différenciation progressive parcellaire du sujet et du monde extérieur (en fonction des qualités du médium malléable) et non pas « un sujet isolé qui va se connecter et entrer peu à peu en relation avec les autres ». Cela permet d’ailleurs d’aborder la question des défenses narcissiques primaires en écho aux déceptions primaires. Les représentations du soi-disséminé ou du moi granulaire permettent en outre d’échapper à l’impasse clinique du bloc topique « ça, moi, surmoi »
Terminons par cette citation de BION : « Nous avons affaire à une série de peaux qui ont été l’épiderme ou le conscient, mais qui sont maintenant des « associations libres ». Où l’auteur (Matot) situe aussi le travail du transitionnel et le tissage progressif de ce qu’il nomme magnifiquement « le tissu conjonctif des topiques du Soi ».
Vous êtes chaleureusement invités à venir en discuter avec lui.